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EN RÉGION
Pont de Normandie - Chapitre 6 : Le cahier des charges relatif à une navette a été remis à la CCI et aux élus
L’AF3V, aidée dans sa tâche par les associations locales normandes Dérailleurs (Calvados) et La Roue Libre (Le Havre – Seine Maritime), a profité de l’été pour rédiger un cahier des charges inventoriant les caractéristiques requises pour une navette spécifique qui embarquerait les cyclistes sur le pont de Normandie. Cette demande avait été faite lors de la dernière réunion de juin 2023 par la CCI Seine Estuaire, concessionnaire du Pont de Normandie jusqu’en 2027. Cahier des chargesNavette Pont de Normandie Les associations rappellent que la solution de navette sur le pont de Normandie ne peut être que transitoire et temporaire, le temps qu'une solution technique émerge sur le pont. Plusieurs paramètres sont à prendre en considération. 1- Le type de véhicule En effet, il convient de trouver un bus avec une capacité d'emport de vélos suffisante. Si l'on se réfère à ce qui se pratique actuellement aux Pays-Bas sur la grande digue de Afsluitdijk pendant les travaux qui ont lieu jusqu'en décembre 2025, le bus s'apparente aux bus que l'on trouve dans les aéroports. Il est équipé d'une rampe qui permet un accès facile entre la chaussée et le plancher du bus. C'est un critère primordial pour les cyclistes qui sont chargés (sacoches, remorques, VAE etc.). Le site dédié à cette navette est àretrouver ici : Fietsbus - De Afsluitdijk. On notera que cette navette en place aux Pays-Bas permet un emport de 10 à 15 vélos en fonction du type de vélos embarqués et de 20 cyclistes stockés surtout au fond du bus, et un peu devant alors que les vélos sont surtout au milieu. Les vélos sont maintenus par des sangles et non des crochets, ce qui évite d’avoir à porter son vélo, ce que de nombreuses personnes ne peuvent pas faire. Crédit photos : Pierre Debelhoir - juin 2023 Crédit photos : Pierre Debelhoir - juin 2023 De nombreux types de vélo sont acceptés : tandems (avec réservation), vélos rallongés, vélos avec remorque, VAE. Les animaux de compagnie sont également autorisés dans la navette néerlandaise, pour celles et ceux qui transportent leur animal à vélo. 2 - L'espace dédié aux cyclistes en attente de chaque côté du pont Il existe actuellement un parking, côté Le Havre. Qu’en est-il côté Honfleur ? Le début de l’avenue des Roselières avec un aménagement de la voirie à proximité du rond-point ? Ou le Parking de Normandy Outlet ? Il conviendra d’aménager des espaces d'attente bien dimensionnés et couverts afin que les cyclistes quiattendent la navette soit protégés de la pluie ou du soleil sans gêner les autres usagers du parking. Il faudra veiller aussi à ce que ces parkings soient bien reliés aux aménagements cyclables de part et d’autre du pont. 3 – La fréquence des navettes et leur amplitude horaire Crédit photos : Pierre Debelhoir - juin 2023 Les usagers peuvent être à la fois des cyclistes locaux qui utilisent le pont pour des trajets utilitaires mais aussi des cyclotouristes qui traversent la Seine lors de leur périple. La fréquence des navettes et leur amplitude horaire doivent donc répondre à ces 2 besoins. On imagine que pour les déplacements utilitaires et de vélotaf, on aura besoin de navettes pour les déplacements pendulaires le matin (7h-10h) et le soir (17h-20h) et que les cyclotouristes emprunteront davantage la navette en journée (10h-17h). Les salariés qui travaillent au Retail Park d'Honfleur terminent leur journée de travail à 19h00 voire 20h. Il faut donc penser à celles et ceux qui habitent la région havraise et qui travaillent sur ce secteur d'Honfleur. La saison touristique en Normandie est longue et s’étend de Pâques à la Toussaint c'est-à-dire de début avril à fin octobre, avec un pic de fréquentation aux ponts du mois de mai ainsi qu'en juillet-août. Un système de réservation serait à mettre en place en cas de déplacement de groupes ou pour les vélos non standard (exemple : les tandems), ce qui est le cas pour la navette de Afsluitdijk aux Pays-Bas. Si on adapte la fréquence et les horaires de la navette néerlandaise au calendrier français, on pourrait avoir une saison d’été (1er avril-31 octobre) et une d’hiver (1er novembre-31 mars). Départ toutes les heures en été, entre 7h à 20h, et toutes les 75 minutes l’hiver, de chaque côté. Ce qui signifie par exemple un départ aux heures côté le Havre et aux demi-heure côté Honfleur. Ou l’inverse. Ce cahier des charges a été envoyé le 1er septembre. Nous attendons maintenant les réactions.
Sophie POUILLY | le 11/09/2023
EN RÉGION
Trip train + vélo en Haute Maurienne Vanoise
Un  prix coup de cœur a été décerné à l’AF3V par le Parc de la Vanoise ce 6 juillet 2023, lors des cérémonies de ses 60 ans, pour un projet de découverte en vélo du futur tracé de la Via Maurienne et du patrimoine du territoire de Haute Maurienne Vanoise.  Ce qui semble avoir séduit le jury est le choix d’une mobilité décarbonée en vélo en duo avec le train et un itinéraire de découverte du patrimoine de ce territoire, que ce soit artistique (l’art baroque) , archéologique (gravures rupestres) et naturel (porte du parc).  Après un accueil café viennoiserie, offert par la com com de Haute Maurienne Vanoise devant la gare de Modane,  le groupe d’une quinzaine de cyclistes a rejoint Avrieux  pour une visite de l’église,  en compagnie d’une guide conférencière, incollable sur l’Art Baroque. Puis il a rejoint dans l’après-midi le Fort Victor Emmanuel pour une découverte en avant première, d’un espace dédié aux gravures rupestres, d’ailleurs visibles sur plusieurs sites naturels de Haute Maurienne. En fin de journée un Moniteur du Parc National de la Vanoise les attendait au Fort Marie Christine pour leur présenter les actions et mission de l’équipe du Parc.  Le vendredi matin fut l’occasion d’échanger, lors de leur passage à Termignon, avec le maire de Val Cenis sur les opportunités de la via Maurienne et sur les besoins des cyclo-randonneurs.  Ce fut l’occasion de rappeler que les revêtements lisses étaient à privilégier pour faciliter toutes les mobilités actives et le vélotaf. Que des stationnements sécurisés pour vélos, voir des prises pour recharger des batteries de VAE et des casiers pour des sacoches, seraient nécessaires sur les lieux de visites, mais aussi au départ d’itinéraire de randonnées pédestres, comme à la porte de Bellecombe et de l’Orgère. Concernant l’itinéraire de la via Maurienne sur ce territoire, la variante que le groupe a emprunté par les Forts et le Monolithe pour rejoindre Termignon est plus sportive, mais pertinente en terme de terrain très variés et de découvertes patrimoniales.  Par ailleurs, les parties en voies partagées sont peu circulantes. Cet itinéraire nécessiterait uniquement un jalonnement et quelques panneaux pour signaler la présence  de cyclistes.  Après une montée de 1000 m de dénivelé, les cyclistes, pour la plupart équipés d’un vélo à assistance électrique, ont pu découvrir du refuge du plan du lac où ils ont passé la nuit, un magnifique spot sur les glaciers de la Vanoise et la grande Casse, plus haut sommet du massif.  Ce refuge accueil de plus en plus de cyclistes, dont certains passent la nuit. Un stationnement sécurisé et couvert serait la bienvenue à proximité. Le dernier jour, le groupe de cyclistes a rejoint Lanslebourg pour une visite de la coopérative de Beaufort. Au retour, ceux qui étaient équipés de pneus tout chemin ou tout terrain, ont pu découvrir le chemin du petit bonheur jusqu’à Bramans.  Si certaines portions sont praticables avec des vélos équipés de sacoches, d’autres le sont moins comme la descente sur Termignon ou la descente sur le hameau du Verney. La signalétique actuelle du chemin du petit bonheur est adaptée uniquement pour les piétons et randonneurs.  A partir de Bramans, le groupe a emprunté la RD1006 jusqu’au Fort le Redoute Marie-Thérèse, pour une dernière visite avant de rejoindre Modane. Cette départementale qu’empruntera la Via Maurienne  jusqu’à Villarodin n’est pas encore sécuriser pour les cyclistes.  Ce qui ne sera pas simple au regard des contraintes de cette route suspendue au dessus de la rivière l’Arc. Découvrez en images et vidéos, ce magnifique parcours : https://youtu.be/FqnOyZq89yM
Sophie POUILLY | le 19/07/2023
ACTU VÉLO
Episode #5 : Navettes routières en réflexion sur le pont de Normandie
Le lundi 19 juin 2023, associations, élus et services techniques départementaux et représentants de la communauté de communes du Havre se sont rendus à l’invitation de la CCI Seine Estuaire concernant le Pont de Normandie. Le sujet de la réunion : réfléchir à la mise en place d’une solution alternative sur le pont de Normandie par navettes routières. Associations, élus et techniciens ont cependant réaffirmé que la solution par navette ne pouvait être que transitoire et temporaire, le temps de trouver une solution technique sur le pont.  En l’état actuel des échanges entre la CCI et l’état, les solutions proposées par la CCI ont été rejetées. Associations et élus proposent de reprendre les négociations pour étudier conjointement l’abaissement de la vitesse à 70 km/heure et la possibilité de jouer sur la largeur de l’espace piétons/cyclistes proposé dans l’étude du cabinet Inddigo, afin de sortir du statu quo.  Pour ce faire, le Calvados demande à la CCI la mise en place d’une convention tripartite en septembre avec les acteurs locaux présents. Cette demande d’études complémentaires avait déjà été effectuée en janvier 2023. Sans réponse de la CCI. La solution navette a ensuite été discutée. Le département du Calvados souhaiterait que l'expérimentation commence au printemps 2024. Les participants conviennent que le système de car régional entre Caen, Honfleur et Le Havre est inadapté aux cyclistes, tant dans leurs déplacements quotidiens que pour des déplacements de loisirs, la fréquence et la capacité d’emport ainsi que le système d’accroche ne répondant pas aux besoins. La CCI demande aux associations de rédiger un cahier des charges inventoriant les caractéristiques requises pour une navette spécifique qui circulerait uniquement sur le pont avec des arrêts à chaque extrémité de celui-ci. Les associations AF3V, Dérailleurs et La Roue Libre s’appuient sur l’exemple d’une navette utilisée actuellement sur la grande digue du Nord aux Pays-Bas pendant que des travaux sur cette digue empêchent les cyclistes de circuler sur l'aménagement cyclable. Ce cahier des charges est en cours de rédaction.  Aucune réponse de l’Etat à nos diverses sollicitations à l’heure actuelle, mais nous continuons nos investigations.  
Sophie POUILLY | le 17/07/2023
ACTU VÉLO
Les contrats de plan État-Région, comment ça marche ! 
Ces contrats reflètent la politique d’aménagement du territoire de l’État pour une durée de 5 à 7 ans. Ils portent sur l’ensemble des politiques publiques  :  La mobilité multimodale,   l'enseignement supérieur, recherche et innovation,   la transition écologique et énergétique,   le numérique,   l' innovation, filières d'avenir et usine du futur,   les territoires. S’ils sont centrés sur les Régions, notamment pour une meilleure coordination avec les apports européens (gérés par les Régions), ils associent également les autres collectivités territoriales : Départements et grosses communautés d’Agglomération.  Le contrat actuel porte sur la période 2021-2027. Les chapitres en dehors de la mobilité ont été signés et  produisent déjà des effets. En revanche, et c’est souvent le cas, la partie mobilité, de loin la plus gourmande en crédits, est encore en instruction.   S’agissant d’une politique contractuelle, elle est censée partir, depuis la dernière édition, des besoins des collectivités… S’agissant des infrastructures, l’État fixe les règles du jeu. Il établit des « mandats de négociation » qui sont transmis aux préfets.  Ces mandats, à la date de rédaction, viennent d’être envoyés aux préfets de Région. Leur contenu et notamment les conditions d’inscription et de financement des aménagements cyclables devraient alors être bientôt accessibles à tous.  Ces mandats fixent les objectifs généraux de l’État comme, aujourd’hui, la priorité à la relance du ferroviaire et quelques opérations phares qui en découlent (notamment celles mises en avant dans le rapport du comité d’orientation des infrastructures  (COI)). Il fixe aussi les clefs de répartition des financements dans les différents cas de figure : priorité État, priorité Région, maîtrise d’ouvrage, avancement et nature des projets...  Les partenaires locaux proposent leurs projets à moyen terme. Après négociation et signature du contrat, les études se poursuivent, ou les tranches d’opérations commencent en travaux. Chaque année du plan,  en fonction de l’avancement et des disponibilités financières de l’État, sa part sera versée aux Régions si elles sont maître d’ouvrage ou les parts des collectivités seront appelées par l’État lorsqu’il réalise lui même les travaux (opérations sur le réseau routier national par exemple). Dans le contrat 2023-2027 on sait qu’il y aura  –  enfin – une enveloppe pour développer les infrastructures cyclables dans chaque Région volontaire sur le sujet. L’avantage, c’est que les collectivités ont le temps de poursuivre leurs études techniques et environnementales (souvent longues et relativement onéreuses), en ayant la possibilité d’obtenir un cofinancement de l’opération une fois les études finalisées. C’est la principale différence avec les appels à projets ou à manifestation d’intérêt lancés jusqu’alors dans les « plans vélo » pour lesquels il faut avoir préfinancé les études pour avoir un projet éventuellement co-finançable.   Nouveau tronçon de la Via Fluvia - La Galoche - photo@jjpoupinel A noter que, en parallèle, le 4ème appel à projets « aménagements cyclables » vient d’être lancé par l’État. Il vise les collectivités des territoires peu denses munies d’un schéma cyclable approuvé.  Sa date limite de réponse est le 15 septembre 2023.  C’est donc le bon moment pour demander à nos collectivités locales de s’engager dans l’un ou l’autre des processus. Une fois les contrats signés, il restera juste à vérifier que l’argent promis a bien été dépensé 
Sophie POUILLY | le 17/07/2023
EN RÉGION
Imagine le vélo de 2030 !
Tel était le thème du challenge lancé par Continental à destination des étudiants. L’objectif ? Imaginer le vélo de demain, le futur de la mobilité et optimiser le quotidien des cyclistes. Un challenge qui a réuni 279 participants dans toute la France, constitués en 82 équipes, issus de tous types de formation (ingénieurs, designers, STAPS, etc.). Invitée l'AF3V a participé au jury via Pierre Hémon. La plupart des équipes ont travaillé sur la sécurité des cyclistes et la protection des vélos contre le vol. Et cela s'est vu dans le classement final. Le projet Lumæm est arrivé 1er : imaginé par 3 étudiants de l’École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications (ENSEEIHT) de Toulouse ce projet Lumæm propose une solution énergétiquement autonome et durable qui s’intègre aux vélos mis en libre-service par les municipalités. Des clignotants permettent d’informer des changements de trajectoires du vélo. Le vélo informe également automatiquement en cas de ralentissement et lorsque celui-ci est à l’arrêt.  Le projet All Bike porté par trois étudiants de l'école de design de Nantes est arrivé en 2ème position. Il s'agit d'un cadenas connecté qui permet de rendre n’importe quel vélo intelligent. Outre le système de protection contre le vol, il offre un affichage lumineux pour améliorer la sécurité des cyclistes. Il permet également de se connecter aux infrastructures de la ville ainsi qu’au smartphone de l’utilisateur. Porté par trois étudiants de l'UFR STAPS de Besançon  LamBoMargonomiques est un projet qui prévoit de sécuriser le stationnement individuel des vélos. En recouvrant l’axe des roues et en bloquant la selle, il évite le vol du vélo et de ses composants. Il s’adapte à toutes les tailles de vélo. Le verrouillage et le déverrouillage s'effectue à l'aide de son smartphone, par exemple au moyen d’un QR code.  Le vélo a de l'avenir ; nous n'en doutions pas ; les entreprises n'en doutent visiblement plus... Et c'est tant mieux !
Sophie POUILLY | le 17/07/2023
AMÉNAGEMENT
Occitanie/Aude : le Canal du Midi se dote de 25 km de véloroute
Communiqué de presse du 29 juin 2023 du Département de l'Aude Continuité cyclable le long du canal du Midi :25 km de véloroute livrés dans l’Aude Atout indéniable pour le développement du tourisme lié au canal du Midi dans l'Aude, l'aménagement de la véloroute « canal des deux mers » (V80) franchit une étape. Un tronçon de 25 km à l’Est du département reliant Argens-Minervois à Argeliers vient de faire l’objet d’une restructuration complète. Avec l’aide de l’État, de Voies navigable de France (VNF), du conseil régional d’Occitanie et du département de l’Aude, le chemin de halage du Canal du Midi dans l’Aude connait une renaissance. L’aménagement en voie cyclable du tronçon d’Argens-Minervois à Argeliers a été inauguré jeudi 29 juin par Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Thierry Guimbaud, directeur général de VNF et Hélène Sandragné, présidente du Département de l’Aude La véloroute nationale du canal des deux mers (V80) est aujourd’hui le principal itinéraire touristique cyclable reliant l’Atlantique à la Méditerranée. Traversant l’Aude sur une centaine de kilomètres en longeant le canal du Midi - bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO - il constitue l’une des infrastructures majeures pour la politique et l’aménagement cyclable du territoire audois. Sous la maîtrise d’ouvrage du département de l’Aude, la rénovation de la véloroute s’est faite en plusieurs phases. Une première portion, sur laquelle les platanes n’étaient plus présents du fait de la maladie du chancre coloré, a été identifiée comme pouvant accueillir un aménagement qualifié de définitif.Il s’agit de ce tronçon reliant Argens-Minervois à Argeliers, à l’Est du Département, long de 25 km. Plus à l’Ouest, jusqu’au département de la Haute-Garonne, la voie longeant le canal a fait l’objet en 2022 et 2023 d’un aménagement plus léger dit « de mise en cyclabilité » là où cela était nécessaire (42 km). Le reste de l’itinéraire non traité (43 km) correspond à des segments de viabilité correcte ou moyenne. Ainsi, aujourd’hui, la véloroute, dans sa version définitive ou provisoire, traverse la totalité du département(110 km) et permet aux cyclistes de longer dans de bonnes conditions le canal du Midi dans l’Aude. Le dossier d’aménagement de cette portion de la véloroute a obtenu en 2019 une autorisation administrative de l’Etat au titre des travaux en site classé. Le Département de l’Aude, dans le cadre d’une délégation de maîtrise d’ouvrage passée avec Voies navigables de France (VNF), a ensuite réalisé, préalablement à l’aménagement de la bande de roulement de la véloroute, les travaux de confortement de berges et de plantations relevant de la compétence de VNF. Les travaux réalisés entre novembre 2020 et juin 2023 ont ainsi concerné : le confortement de berges sur 12.5 km de linéaire (implantation d’un tunage bois, remise en place des terres puis d’un boudin coco ensemencé de plantes hélophytes et d’un géotextile), la plantation de 700 arbres d’alignement, dans le cadre de la restauration du patrimoine arboré du canal du Midi (trois essences ont été implantées : le chêne cerris, le charme houblon, le saule blanc), l’aménagement de la bande de roulement de la véloroute (profilage sur 2 mètres de large, mise en place d’un géotextile et de grave naturelle non traitée, compactage et remise en état des accotements. Dans le secteur où les berges ont été reprises, ajout d’une couche superficielle de sablestabilisé pour un confort optimum). La dimension patrimoniale du canal du Midi a été prise en compte à travers le choix des revêtements, l’intégration globale au site de la voie, le traitement spécifique des principaux ouvrages d’art avec la réfection de 6 d’entre eux selon des techniques traditionnelles : reprise de pierres de taille, mise en placede calades (chaussée pavée de pierres ou de galets). Une signalétique spécifique, en déclinaison de la récente charte graphique du canal du Midi, a été déployée sur ce tronçon rénové de 25 km. La finalisation du tronçon Audois permet ainsi de d’assurer une continuité cyclable le long du canal du Midi et de renforcer la liaison terrestre entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée par le canal des deux mers. Le projet d’aménagement de la véloroute est partie intégrante du contrat-cadre 2022-2027, signé par les membres de l’Entente pour le canal du Midi (État, Voies navigables de France, le conseil régional d’Occitanie et les quatre départements traversés : Aude, Haute-Garonne, Hérault et Tarn), qui fixe les priorités et moyens financiers pour la préservation et la valorisation du canal du Midi et des territoires qu’il traverse. Plan de financement (en milliers d'€) : DEPENSESRECETTESBerges4750Etat (FNADT)1000Plantations836VNF2793Infrastructure véloroute1760Région1767Département1766TOTAL73467346 NB : Les portions du parcours non légendées correspondent au tracé du chemin de halage en bon état CVCB : chaussée à voie centrale banalisée
Sophie POUILLY | le 03/07/2023
AMÉNAGEMENT
EuroVelo 4 : une inauguration en demi-teinte.
De notre délégué départemental de la Somme, Laurent LOPEZ SZARFSZTEJN représentait l'AF3V lors de l'inauguration du 15 juin 2023 et narre ci-dessous son ressentit. "S’il s’agit de voir le verre à moitié plein, l’inauguration et la fin des travaux du plan vélo en Baie de Somme, est une bonne nouvelle. Les quelques kilomètres manquants sur la commune de Saint-Firmin-les-Crotoy sont achevés. Ainsi donc, les cyclistes peuvent bénéficier d’un itinéraire continu. En cet après-midi ensoleillé, la fête fût belle. Président, Vice-Président, Sous-Préfète, Maires des communes environnantes, tous étaient de sortie. L’AF3V, seule association de cyclistes conviée était présente, un peu isolée parmi cet aéropage de personnalités locales influentes. On allait juger sur place, et pour ce faire, une flotte de vélos attendait leurs futurs utilisateurs fraîchement descendus de voiture, à quelques exceptions près :) Une bonne trentaine de cyclistes entament la visite, roulent dans un premier temps sur une piste en enrobé. Puis, au détour d’un virage, un nuage de poussière blanche enrobe le groupe dont les premiers ont atteint la partie en sable de marquise (il faut dire qu’il n’a pas plu dans la région depuis cinq semaines). Les roues blanchissent, puis les chaussures, la véloroute devient piste au sens propre du terme. Première halte explicative. J’exprime mon étonnement quant au choix du revêtement. « Nous avons été obligés : le respect de l’environnement, la zone humide ceci, la zone humide cela… ». Toutes les fausses bonnes idées rabâchées à l’envie pour expliquer ce choix. Le groupe repart, et, cerise sur le gâteau arrive sur une partie de l’EuroVelo 4 constituée de deux bandes de béton d’un mètre quarante de large, séparées par un terre-plein enherbé. Ce dispositif ne permet ni la progression de front, ni le dépassement. Rappelons que nous sommes sur un axe d’envergure européenne dont la fréquentation va monter en puissance rapidement, et qui doit de surcroit, qu'il doit répondre aux problématiques de trajets domicile-travail. Quelle déception ! L’heure de l’inauguration arrivant, les officiels se regroupent sur la partie de la piste en enrobé, tout un symbole. Le ruban est découpé, les applaudissements fusent, les photographes immortalisent la scène. Ce qui est fait est fait, il est certainement trop tard pour rétropédaler. Le verre est bien à moitié vide sauf si nous réussissons à faire valoir nos exigences au sein du comité d’itinéraire. Il y a du pain sur la planche !"
Sophie POUILLY | le 26/06/2023
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