On nous avait annoncé un massacre d’arbres, la destruction d’un biotope riche en espèces rares, la perte de l’aspect bucolique d’un chemin de campagne, l’artificialisation des sols ; les travaux de rénovation de la Traverse du Ponthieu devaient mener à une catastrophe écologique. Le tableau était sévère et a bien failli faire capoter le projet….
On nous avait annoncé un massacre d’arbres, la destruction d’un biotope riche en espèces rares, la perte de l’aspect bucolique d’un chemin de campagne, l’artificialisation des sols ; les travaux de rénovation de la Traverse du Ponthieu devaient mener à une catastrophe écologique. Le tableau était sévère et a bien failli faire capoter le projet.
À présent, les travaux sont terminés entre Abbeville et Saint-Riquier. Les constatations faites sur le terrain sont tout autres. Bien encadré par les équipes techniques du département de la Somme, le chantier n’a pas transformé le paysage de l’ancienne ligne de chemin de fer devenue voie verte. Un botaniste local, Philippe Pallu, a même constaté que l’Orchis Bouc, une variété d’orchidée assez rare, est toujours présente sur les talus, côtoyant valériane, bardane, mauve sylvestre et grande marguerite. La flore a donc été sauvegardée.
La voûte formée d’arbres au niveau du village de Caours est toujours aussi majestueuse. À en croire la présence des nombreux terriers visibles sur les bas-côtés, la faune n’a pas non plus disparu. Blaireaux, lapins et autres renards n’ont pas déserté les lieux après les travaux.
Aujourd’hui, ils ont certainement plus à craindre des chasseurs que des utilisateurs de la Traverse.